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samedi 31 décembre 2011

QUE VA NOUS FAIRE 2012 ?

Etoile, croissant de lune
et tour Eiffel de fin d'année.
Elle va nous prendre la main
et nous tiendra dans la sienne. 
Divers sera son chemin 
vers l’ombre drue des persiennes. 

Une ombre longue et polie 
par un temps taquin en pli 
nous fera faire des folies 
à l’user jusqu’à complies 

comme les moines à l’office 
quand le soleil est couché 
oeuvrent encore comme de bons fils 
pour le profit du vacher. 

Le bon berger laisse libre
chaque mois de toute l’année
la pierre brute et chaque fibre
de faire un long tour en apnée.

Plus loin en douceur la fin
une saison après l’autre
malgré le chaud de la main
gèle pour que meure l’épeautre.

Dans la course des douze
maisons des folles saisons
moi pour toi en 2012
je peins l’or de la raison.

Teintées de joies de tête
nos épaufres guident l’espoir
d’inventer la forme parfaite
d’une grande année transitoire.

mercredi 21 décembre 2011

Visions de Silvia

Ceci n'est pas une critique de disque ou de spectacle. Enfin, pas vraiment. C'est un rien, dirait Proust, une rêverie...

La « Vaga Luna » de Silvia Malagugini enchante. 
Le spectacle, comme le disque, est profond et poétique.

Si les mots n’étaient traîtres, on dirait que ce disque mêle musique savante et traditionnelle. Mais si c’est pour perdre la moitié des lecteurs dès les premiers mots, alors ce n’est pas la peine de dire la vérité. 
Commençons plutôt par une rêverie. Celle dans laquelle ce spectacle puis ce disque nous ont plongés et longtemps laissés...


Voici les chants d’une autre Italie !
Pas celle de la télévision bénie
par Berlusconi et les Benetton’boys
pas même celle de l’opera seria
pas celle des couchers de soleil en rose
mais celle du cœur d'un ancien lit…
Quella del cuore di un antico letto

Celle d’un passé de brume magnificent
dont l’art est le faste, la pompe et la richesse
celle qui, à des oreilles françaises, instille cette suave nostalgie
qui passe par le coussinet de douceur caché sous le pavillon. 
Imaginez un moelleux divan minuscule, tapi là
où l’on s’étend comme chez Baudelaire où :
« Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds, comme des tombeaux »


Vaga Luna, le disque

C’est sûrement sur un tel divan qu’une amoureuse alanguie chante à la lune cet air de Bellini, « Vaga Luna », par où commence le disque : « Lune vague (...) Dis-lui que du matin au soir je compte les heures de ma douleur ».

Cet air est immédiatement suivi d’un traditionnel d’Emilie Romagne « O Mama mia marideme » où les envies de mariage de la jeune fille, vainement rabattues par la sagesse de la mère (« ma fille, la femme mariée est une vraie prisonnière ! »), voient triompher l’éternel immoralisme hilare et dionysiaque de la jeunesse (« si mes enfants pleurent, je les chasserai du lit et je serai heureuse avec mon mari ! »). Cet arrangement simplissime avec la seule guitare de Maurizio RINALDI, est un tube !!!

N’ayons pas peur des mots - après tout ils sont à notre service pour exprimer nos sentiments, non ? Pourquoi, c’est un tube ? Parce qu’après deux écoutes, il ne vous lâche plus pendant trois jours. C’est…
La joyeuse ritournelle qui s’ancre
au pli de la mémoire inconsciente,
celle qui chantonne cet air en vous à toute
heure et ne veut plus s’en aller du tout.

Puis, on passe à un dur chant de travailleur du Lazio (SO STAT’A LAORA’) qui est de toutes les époques, avant que Girolamo Frescobaldi, grand patron de l’orgue de la basilique St Pierre pendant toute la première moitié du XVIIe siècle, nous balade sur une histoire de rose toute joyeuse au printemps (SE L’AURA SPIRA).

On recule ensuite jusqu’au XIIIe siècle, avec ce poignant VOI CHE AMATE (Laudario di Cortona) où "Marie au cœur triste, qui a pour fils le Christ" voit ses cheveux "tressés de sang écarlate, qui coule jusqu’à la bouche". Indépendamment de toute croyance, c’est bouleversant.

Là, on a le droit de penser à Jean Chuzeville qui a écrit : « La poésie d’un peuple est sans doute la révélation la plus complète, à la fois personnelle et commune, de sa manière de sentir. » (Anthologie de la poésie italienne, Ed. d’Histoire et d’Art/Plon, 1959).

Vient alors un cinglant message post-mortem de qui n’est plus à celui qui lui a refusé son aide de son vivant (NON T’ACCOSTARE ALL’URNA (de I. Vittorelli - G.Verdi, XIXe siècle). Et puis, c’est LAURETTA, un chant traditionnel de Lombardie, le deuxième tube de cette galette magique. 

On pourrait continuer à égrener ces 18 morceaux, traditionnels légers ou graves, de Toscane, de Sicile, des Abruzzes… ces airs de Scarlatti, de Verdi, de Haendel… l’ensemble trouvant son unité dans le son pur et la maitrise calme du guitariste et les entrechats vocaux de la chanteuse.

En pourpres douceur de riches velours anciens
comme ces tapisseries de brocart des siècles révolus
où des Doges déchus continuent
de régenter jusqu’aux horloges.

Vaga Luna, sur scène

Divisé en thèmes distincts : Le deuil, La jeunesse emplie de promesses, L'orage amoureux, Les femmes se rebiffent… le spectacle développe d’autres charmes. Et d’abord celui de la belle complicité entre la Guitare et la Voix.

Les poings aux hanches, comme une jolie harengère distinguée haranguant le passant, la Voix créé l’espace par son souffle, son sourire, un mouvement de la hanche ou du poignet.

Parfois, dans le petit cadre noir de l’Espace Kiron à Paris où on l'a vue en octobre, les mains de la Voix jouent du lutrin, l’un des seuls accessoires présents dans cette mise en scène de Caterina Mattea, sobre et cohérente avec le propos. Puissante et multi-suggestive, telle est la voix de ce petit bout de femme brune en noir et rouge qui tourne autour des notes comme une abeille autour d’un rosier en plein été.

Selon que l’on comprend l’italien ou qu’on se contente d’en aimer la musique, on voit pêle-mêle soit ce que disent les chansons, soit des images de Giotto ou de Masaccio, des masques de Venise, des plans du bal du «  guépard » de Visconti, des réminiscences de Dante, du Tasse…

Voilà, ce qui me reste de ces visions de Silvia. Sans doute hantées par les « Visions of Johana » de Bob Dylan :

Inside the museums, infinity goes up on trial
Dans les musées, l'infini passe en jugement
Voices echo this is what salvation must be like after a while
A la fin, le salut ne devrait être que l’écho des voix
But mona lisa musta had the highway blues
Mais Mona Lisa devait avoir le blues de la route
You can tell by the way she smiles
Il n’y a qu’à voir comment elle sourit. (...)
And these visions of Johanna are now all that remain.
Et ces visions de Johanna sont maintenant tout ce qui reste.


Et maintenant, en écrivant, mon âme déroule ici
les souvenirs de cette belle soirée
comme un fabriquant de tapis déroule réjoui
ses plus belles pièces pour le visiteur attiré
par le souvenir d’une couleur ou d’une douceur
sous les doigts, un soir où avec son amie ils avaient dormi
à même le sol de ce palais où ils s’étaient réfugiés
dans la notte du carnaval d’une ville d’Italie.

AxoDom Guillerm


 Disque « Vaga Luna » de Silvia Malagugini  & Maurizio Rinaldi (Buda Musique). Joli livret en italien, français, et anglais. 

Une première version de ce texte a été d'abord publiée dans le N° 13 (décembre-Janvier 2012) de la revue Franco-Italienne FOCUS-IN et sur son site. 


jeudi 15 décembre 2011

André Markowicz ouvre son atelier

Sur le site remue.net André Markowicz - traducteur notamment de Dostoievski et Shakespeare - livre une série de poèmes "traduits ou non" intitulée : Un entretien aléatoire.

Au point de départ, en septembre dernier, voici comment il présentait cette innovante aventure:

"Je voudrais, toutes les semaines, essayer de faire partager un texte — poème traduit ou non traduit — comme une étape d’un livre en train de se former, au risque de le perdre, peut-être, ou de le voir se fragmenter, — cette impression que je poursuis de quelque chose comme juste à la limite d’apparaître avant de se dissoudre (...) "

Passionnant de pouvoir suivre la genèse de la petite tragédie qu'est tout poème.
Ainsi, prenez le temps d'aller lire celui-ci : remue.net : André Markowicz | Un entretien aléatoire (9) et - surtout - de vous arrêter sur la note finale...

Et puis, mais seulement après, jetez votre oeil curieux sur ce texte-là qui donne une sorte de mode d'emploi.

(Source photo : le site http://retors.net/spip.php?article56 où Sarah Cillaire signe un long article sur l'activité/statut de traducteur de Markowicz)

lundi 12 décembre 2011

Correspondances de poètes

Les correspondances d'écrivains publiées foisonnent. Celles de poètes sont plus rares, comme les poètes. Le suédois Tomas Tranströmer et l'américain Robert Bly se sont écrit pendant 20 ans.

Robert Bly (né en 1926) est ce fermier, traducteur, poète et écrivain, du Minnesota passionné par les contes et la mythologie qui a connu un succès international avec « Iron John: A Book About Men » (publié en France sous le titre "L'homme sauvage et l'enfant" en 1992). Ce fervent de C.G. Jung avait développé une théorie qui a été la base du Mythopoetic men's movement au cours des années 80…

En tout cas, Bly est l’un des premiers à avoir publié Tranströmer dans son journal "The Sixties", jusqu'à ce qu'en 1990 une hémiplégie réduise la faculté d'écrire et de parler du poète suédois.

Leur correspondance intégrale Air Mail: The Correspondence of Robert Bly and Tomas Tranströmer” est déjà un best-seller en Suède et l'éditeur Graywolf doit la publier aux USA début 2013.

Ca parle de poésie, bien sûr, et des allers et retours de la traduction. Mais cet ensemble d'environ 200 lettres balaie aussi toutes sortes de sujets, explique Jeffrey Shotts, l'éditeur qui en a acquis les droits récemment, comme nous l'apprend Jennifer Schuessler dans le New York Times (http://artsbeat.blogs.nytimes.com/2011/12/07/poet-to-poet-graywolf-to-publish-bly-transtromer-correspondence/?partner=rss&emc=rss).

Les deux poètes évoquent aussi la réception critique du travail de Tranströmer aux Etats-Unis, la politique de leurs deux pays, la guerre du Vietnam, des projets de voyage, des bavardages d'écrivains et même, plus intime, la façon dont Tranströmer en est venu à devenir le parrain du fils de Bly. C'est finalement dit l'éditeur, un "portrait d'une longue et solide amitié littéraire".

Tranströmer y raconte la cérémonie de remise du Nobel de littérature à… Eugenio Montale. Il l’avait suivie à la télévision 36 ans jour pour jour avant de recevoir le sien le 10 décembre 2011. Il décrivait le poète italien recevant son prix des mains du roi de Suède. La façon amusée dont il relate la scène jette d’ailleurs un doute amusé sur la distance de son amusement… 
Depuis l'annonce du dernier Nobel, Graywolf a déjà vendu aux USA 15 000 exemplaires de “The Half-Finished Heaven” (2001), un choix de poèmes de Tranströmer traduits par Bly.




Vois comme je suis assis
telle une barque tirée à terre. 
Je suis heureux ici.
(La grande énigme, 2004)

lundi 24 octobre 2011

Nazîm Hikmet tremble encore

Pensant à ce jeune habitant de Van, dans le sud-ouest de la Turquie touchée hier par un très fort séisme (7,2 degrés sur l'échelle de Richter), on revoit Nâzim HIKMET.



Ce garçon, emmuré sous un immeuble effondré, a été sauvé grâce au SMS qu'il a pu envoyer. 
Il a pu dire où il était.
HIKMET aussi. Emmuré en prison la moitié de sa vie, il a pu grâce à ses poèmes dire où il était :

" Je suis dans la clarté qui s'avance.
Mes mains sont toutes pleines de désir
.
Le monde est beau
.
Mes yeux ne se lassent pas de regarder les arbres.
Les arbres si verts, les arbres si pleins d'espoir.
Un sentier s'en va à travers les mûriers.
Je suis à la fenêtre de l'infirmerie.
Je ne sens pas l'odeur des médicaments.
Les oeillets ont dû s'ouvrir quelque part.
Être captif, là n'est pas la question.
Il s'agit de ne pas se rendre
.
Voilà."
(poème écrit en prison)

samedi 22 octobre 2011

Beauté de feuille




Il est si difficile de quitter la Bretagne qu'un peu en dessous de Vitré, je me suis échappé d'une station-service où le besoin nous avait arrêté. 

Dans un petit bois voisin, j'ai attrapé le soleil qui jouait avec une feuille d'automne. 

Jusqu'à ce qu'un camion vienne nous déranger. 

Mais je suis vite retourné à ma feuille. C'était un vendredi 13.



Beauté de feuille par AxoDom_Guillerm

Si vous remarquez une lenteur inhabituelle, vous pouvez aussi voir cette séquence sur la plateforme d'échanges pour vidéastes et cinéastes VIMEO.

lundi 10 octobre 2011

Pessoa, l’intranquille

L'ANAGNOSTE: Pessoa, l’intranquille (collectif)

Sur son site, L'ANAGNOSTE, Éric Bonnargent propose de découvrir Pessoa à l’occasion de la sortie d’une nouvelle édition revue et corrigée du Livre de l’intranquillité, les ...

vendredi 7 octobre 2011

Ah mais je connais ce mur et cet escalier !

(Bon anniversaire Daniela !)


Ce mur et cet escalier...


Entre ce mur de brique et cette rampe de bois,
hétaïres et gardiennes de l'escalier des rois,
deux jambes à résille de l'Eden-sur-Terra
grésillent sous les yeux aimantés d'Esmeranta !


Tous, on connait bien ce mur et cet escalier
ils sont de la campagne, ils sont d'une ville d'eau
ils sont du Lot-et-Garonne, ils sont de Rio
ils sont d'où le soleil respire sans allié.

Et pourtant, ce n'est pas partout la même femme 
qui se tient là comme une photo de cinéma 
entre ce mur de brique et cette rampe de bois. 

Et quand ce serait la même, elle n'a pas la même flamme 
douce, pas les mêmes yeux et les mêmes bijoux de poids
ni surtout le même coeur de mystère aux abois.

AxoDom
Paris, 5 octobre 2011

La photo de Madonne à l'escalier ci-dessus représente la cantatrice Daniela de Carli, photographiée par EMIDIO LUISI. Pour l'agrandir, cliquer ici : Lien.

mercredi 5 octobre 2011

Vanessa Place, PAS fleur bleue du tout !

Avocate californienne, Vanessa Place a fait des affaires judiciaires les plus sordides auxquelles elle est confrontée, la matière de son travail poétique. C'est en tout cas son pari. Toujours sur le fil du rasoir. La première surprise passée, il faut admettre qu'elle y parvient. Sa voix, son ton, son calme, son... absence y sont pour beaucoup.



Ecoutez plutôt :
Poets & Critics @ Paris Est 2011-2013: Vanessa Place reads at Point Ephémère, Sept. 30, 2...: Before we post the transcripts of our fruitful sessions with Vanessa Place, here's the video of the Point Ephémère reading on Sept. 30.


Reste cette interrogation sincère : ces textes très proches de simples et froids comptes-rendus d'audience relatant des affaires de viols ultra-violents, de meurtres ultra-noirs sont-ils encore de la poésie lorsqu'ils sont privés de sa voix, de son visage blafard et de ses cheveux noirs ?

Commentaires attendus ci-dessous...

samedi 24 septembre 2011

Et la clef des songes ?

à Daniela de Carli et Pierre J. d'Incelli grâce à qui a été rêvé le poème ci-dessous... Muitos beijos en ce jour de 100 Thousand Poets for Change

"Flore aux rochers" de Paul Klee (1940)



Qu'avez-vous fait de la clef des songes ?


Dites-moi je vous prie où est la clef des songes !
Hélas, elle est enfouie dans la forêt de Saint-Pol
et la forêt est du feu dont l’a peint Paul.
Alors courrez éteindre ces flammes qui la rongent !

Hélas encore monsieur, nous n’avons plus la clef
du puits l'eau baptismale est à jamais perdue
partie avec l'enfance du monde défendu
à la fraicheur de l'aube d’une messe Candomblé.

C’était attendu des Vieux-qui-attendent-les-choses.
C’était caché par les habiles qui les prévoient. 
         Mais l’orixá(1) de la forêt, nul ne le voit
         à l'abri du totem où le vent se repose...

Bras ballants de vos corps en pleurs qu’avez-vous fait ?
Pour la forêt, pour vous, pour vos premiers souvenirs ?
Nos savants firent un labyrinthe pour enfouir
la clef mais l'entrée est dans nos mémoires défaites.

Alors... 
            admirons ce feu, finale beauté
seul reste des membres et des clefs brisées de Klee,
et Flore au rocher à neuf pétales étalés
dans le soleil violet de cet ultime été.

Hélas, elle est posée au vrai milieu des hommes
et ils courent toujours sourds à son ultimatum. 

                                             AxoDom


(1) Orixá signifie dieu dans le Candomblé, une des religions afro-brésiliennes pratiquées notamment au Brésil.

vendredi 2 septembre 2011

Poésie anglaise, l'oeil de Donald Gardner

Quelques recueils récents de poètes anglais chroniqués par leur pair compatriote Donald Gardner dans le numéro 6 la revue Horizon chez l'éditeur Salt. 

Un œil perçant sur la poésie anglaise contemporaine, tel est celui de l’honnête Donald Gardner. 
Il écrit ici sans détours ce qu’il pense de ces parutions diverses de style et d'inspiration. Précis, argumentés, ses commentaires sont directs, incisifs et souvent drôles. 
Exactement ce que l’on attend de la critique littéraire : ni vulgaire promotion, ni cruels assassinats, juste un avis éclairé et équilibré.

Les poètes chroniqués dans l'article Donald Gardner reviews : 
Gill Andrews The Thief  ISBN: 978-1-905939-49-7
Peter Daniels Mr. Luczinski Makes a Move ISBN: 978-1-905939-64-0
Michael Mackmin  from there to here  ISBN: 978-1-905939-63-3
Jon Stone Scarecrows  ISBN: 978-1-905939-42-8
HappenStance, £4.00
Claire Crowther Mollicle  ISBN: 978-1-9565514-2-9
Luke Kennard Planet-shaped Horse ISBN: 978-0-9565514-5-0
Nine Arches Press, £5.00
Nicholas Murray Get Real  ISBN: 978-0-9567981-0-7
Christopher Reid Airs and Ditties of No Man’s Land  ISBN: 978-0-9561013-7-2
Roísín Tierney Dream Endings ISBN: 978-0-9561013-9-6
Angela Topping Catching On  ISBN: 978-0-9561013-8-9
Rack Press, £4.00
Hannah Lowe The Hitcher  ISBN: 978-0-9551273-5-9
Peter Sansom The Night is Young ISBN: 978-0-9551273-4-2
Rialto, £5.50

mardi 26 juillet 2011

Amy Winehouse RIP in Paradise lounge

Une vidéo réalisée à partir du poème de Gil Minorque-Meilud en souvenir d'Amy Winehouse a été postée sur YouTube :

Au paradis elle voulait être blonde... (accès direct)

dimanche 24 juillet 2011

Requiescat in pace, Amy


Amy Winehouse, 27, found dead at home. La chanteuse a été retrouvée morte hier à son domicile de Londres.

R.I.P Amy,
   Repose en paix, mon amie
So that's it ! You flied
    Alors voilà, tu t'es envolée ?
too flash, too soon.
    en un éclair trop rapide !
running back to devils and dust
    retrouvant démons et poussière
after a whole life of lust
    après toute une vie de lucre
you closed your dark balloons
    refermant tes sombres ballons
and for sure in stars you high-skied.
    aspirés par le ciel étoilé. 

Gil Minorque-Meilud

jeudi 7 juillet 2011

Pourquoi des ARMES ?

Ce que l'on trouvera sur ce blog : les armes secrètes de la poésie !



Quelles armes ? 

Toutes ! Pas de quartiers. Des plus simples (le cri, la plainte, l'élégie, le reproche, le moyen de transport et d'évasion, le verbe haut...) aux plus acérées (la flèche du Parthe, celle de Cupidon... et d'une façon générale la révélation verticale de vérités virulentes et suaves comme la beauté). 


Comment ? 

Par le simple pouvoir de la parole écrite, sans bruit, suprême



Pourquoi ? 

Parce que, bien sûr, la poésie n'a pas dans ce monde la place qu'elle devrait. 

" Ce qui distingue la poésie de la parole machinale, c'est que la poésie justement nous réveille, nous secoue en plein milieu du mot." (Ossip Mandelstam)
Et aussi pour revendiquer l'autonomie de la poésie. La poésie est un genre en soi, elle n'est ni un sous-rayon de la littérature, ni une petite cousine du théâtre et encore moins une sorte de chanson sans musique. 

Quoi ? 

Des informations, des analyses, des critiques sur la marche contemporaine de la poésie. Qui fait quoi, comment, pourquoi, avec quels moyens ? 



Les dieux lares de notre maison ? 

De Cortazar bien sûr ("Armas secretas"...) à Pasolini ("Avec les armes de la poésie"...), nos ombres tutélaires sont innombrables. Tous derrière nous, en rangs solides, ils sont notre armée secrète.

Quelques invités permanents :

  • Rimbaudelaire de Vigny
  • Nazim Ben Siméon
  • St-John Shakesperse
  • Cassou Guillevic
  • Properce di Juarroz
  • Bobin de Goffette-Noiret 
  • Bosquet de la Verlaine
  • Apollinaire del Foscolo
  • et maints Roubautres dans un constant effort de Bonnefoy.
AxoDom & Gil Minorque-Meilud

NB : Ce blog est le petit frère de notre site internet @Axo&DomGuillerm